vendredi 22 octobre 2010
Aimer l'Angers
ANGERS - 49 000 -
Population : 151 108 habitants (INSEE 2007) Rang : 18eme
Aire urbaine : 332 624 habitants (INSEE 1999)
Pour la prochaine destination, direction la Gare Montparnasse et le TGV direction Angers, préfecture du Maine et Loire, et ses 150 000 habitants. Arrivée à la Gare Angers Saint Laud, la sortie se fait dans le froid mais la première impression est très positive : une ville très propre, des habitants qui semblent équilibrés et des bâtiments et état de conservation très bon.
Nous nous dirigeons vers l'hôtel que nous avons réservé, pour nous débarrasser des affaires qui nous encombrent. Nous nous rendons en premier lieu au Château du Roi René, un château médiéval du 13eme siècle en état de conservation absolument parfait. Déjà impressionnés par la taille des donjons, nous le sommes encore plus par la profondeur des douves, au fond desquels ont été crées à certains endroits des petits jardins à la française.
Les donjons et douves du Château d'Angers
Nous tentons alors de nous prendre en photo devant le château et une gentille dame court vers nous, démontrant la gentillesse des Angevins. "Vous voulez que je vous prenne en photo?". Incroyable!!! Nous acceptons et sommes sur le cul pendant encore une bonne dizaine de minutes. Quel changement d'avec l'anonymat de Paris!!
Jardins à la française au bas des douves du Château
Nous décidons d'aller visiter l'intérieur du Château le lendemain, celui ci n'étant pas encore ouvert. Nous bifurquons à droite et nous engageons dans les ruelles du centre ancien. Personne encore dans les rues à 9 heures du matin, le calme est impressionnant. Des rues pavées, des maisons assez rapprochées à alternance pierre ou crépi. Celui-ci est assez petit mais vraiment très sympa.
Petite rue dans le centre ancien
Au détour d'une dernière rue dans ce centre ancien, nous tombons nez à nez avec un monument gigantesque dont les deux flèches s'élancent dans le ciel : La Cathédrale Saint Maurice. D'un style variant entre le gothique et le roman, elle s'élève à plus de 75 mètres de hauteur. Achevée en 1025, elle brûla sept ans plus tard et fut remise en état entre 1100 et 1250. Nous entrons dans la Cathédrale, l'intérieur est également magnifique, et encore une fois il faut rendre hommage aux travailleurs des années 1000 qui ont bâti sans les moyens d'aujourd'hui de tels chefs d'œuvre.
Cathédrale Saint Maurice
Nous descendons ensuite la Montée Saint Maurice (haha), pour nous retrouver au niveau du Pont de Verdun, long de 105 mètres, construit au XIe siècle. Nous l'enjambons et nous retrouvons sur la rive droite de la ville. Nous flânons sur la rive, traversons un petit quartier tellement calme qu'on serait cru dans un bled de campagne. Nous terminons notre tour de la rive droite en passant devant un alignement de jolies maisons à colombages. Nous revenons rive gauche et allons nous restaurer. Après avoir bien mangé et donné un pourboire à la serveuse (très gentille, spécialité d'Angers semble t'il) nous repartons dans le centre un peu plus récent et surtout beaucoup plus passant et commerçant. Nous commençons par nous rendre au Jardin du Mail, dont la fontaine centrale est complètement gelée en cet après-midi de février. Cela donne un effet assez joli.
Fontaine gelée du Jardin du Mail
Nous nous dirigeons ensuite vers le centre commerçant, dans un style beaucoup plus récent (immeubles haussmaniens, immeubles XXe siècle). Malheureusement, la construction du futur tramway est déjà assez avancée et les trottoirs deviennent plus difficilement praticables et l'impression générale en est un peu altérée. Que dire de la Place du Ralliement, complètement détruite remplie de rails, barrières et engins de chantier? Dommage de n'avoir pas pu la voir dans son état normal. Nous nous dirigeons vers la Maison d'Adam, une superbe maison à colombages construite au début du XVIe siècle.
Maison d'Adam, en centre ville
Nous ressortons un peu plus tard dans la soirée, pour aller admirer quelques monuments éclairés, notamment la Cathédrale et le château. Le Pont de Verdun a lui aussi droit à son éclairage orangé. Le château et ses remparts sont eux éclairés de différentes couleurs (bleu, vert, blanc) dont l'effet général es plutôt réussi. Mais le froid tenace a raison de notre témérité et nous rentrons nous réchauffer, nous reposer et préparer le programme du lendemain.
Pont de Verdun
Et le lendemain, la journée sera consacrée à la visite du château et notamment à faire le tour des remparts. Nous nos rendons donc au château, et décidons d'aller voir la fameuse "Tapisserie de l'Apocalypse", une tapisserie longue de 130 mètres et confectionnée entre 1373 et 1383. De superbes dessins la composent et il est interéssant et ludique d'essayer de découvrir caché dans la tapisserie : le Christ, le Diable, le Roi... Comme dans "Ou est Charlie en fait"... On ne peut de toute façon qu'admirer le travail réalisé à cette époque.
La Tapisserie vue, nous montons enfin sur les remparts auxquels on accède en passant à l'intérieur des donjons. Les marches sont très hautes, les jambes sont lourdes arrivé en haut, mais la vue offerte vaut le détour.
A gauche, la vue sur la Maine est superbe et elle s'étend sur la rive droite de la ville et au-delà. En face, la vue sur les toits est un peu basse mais vaut tout de même le détour, car elle permet de voir le toit de la Cathédrale et de l'appréhender sous un autre angle de vue.
Vue sur la vieille ville depuis les remparts du château
Sur la gauche, une autre vue sur la Maine et une partie de la rive droite de la ville. L'impression de hauteur est réelle et il est difficile de rester le regard fixé en bas des douves sans défaillir. Vertige, quand tu nous tiens...
Vue sur la rive droit de la ville, la Maine et un donjon
Après avoir posé un lapin à des boulangers qui voulaient nous préparer un sandwich (la gueule du pain et leur tête de désespérés n'inspiraient pas confiance...), nous retournons à la gare et le TER nous ramène à Paris, après une escale au Mans. Un week end réussi sur toute la ligne dans une ville très agréable. Aucun sentiment d'insécurité dans une ville qui possède sa propre personnalité, sa propre histoire et ou les gens ne sont ni cons, ni beaufs (y'en a quand même...)... Un must pour une ville de cette taille. Certainement la grande ville la plus agréable que nous ayons visitée, et qui nous donne envie de nous installer là bas. La perle rare en somme...
dimanche 6 juin 2010
Les indispensables du France-Trotter
Pour voyager efficacement, le France-trotter doit se munir d'un peu de matériel, sauf s'il voyage avec MacGyver. Tout dépend s'il part une journée ou plusieurs jours, s'il part dans un endroit hostile ou non. Voici ma petite panoplie que j'emmène avec moi durant mes pérégrinations.
- Mon sac à dos : Que ce soit pour emporter mon casse-croûte, mes magazines, mes billets de train ou encore stocker des pierres ramassées sur des chemins, mon fidèle compagnon me suit partout (il a pas vraiment le choix, il est accroché à mon dos) et ne se plaint jamais.
- Mon appareil photo : Offert par ma chérie pour Noël, il est impossible et inimaginable pour moi de partir sans lui. Il finit toujours la journée déchargé de sa batterie et engrossé d'environ 200 photos (pour les petits séjours) dont 90 % ne valent rien, et certaines sont même purement débiles. Mais sans lui , je ne prendrais pas le même plaisir à visiter.
- Mon portable : Comme tous les djeun's, mon portable me suit. Mais c'est dans les voyages que sa possession prend tout son sens. Il s'agit d'une façon pour moi d'avoir l'heure, de regarder certaines informations (horaires des trains...) et bien sur en cas de problème de prévenir mon entourage. Une sécurité pour moi. Il prend également le relais si l'appareil photo a décidé que sa journée était finie avant que je sois rentré.
- Mon portefeuille : Lui qui contient tous mes papiers importants, un peu de liquide (très rare que j'en aie sur moi), ma carte 12-25, ma carte bleue, cartes de fidélité... Sans lui , je suis un vagabond sans-papiers menacé d'expulsion vers sa banlieue.
- Mes billets de train : A moins que le lieu de visite se trouve en Ile de France, il me faut des billets pour monter à bord d'un train. Ma chère carte 12-25 me permet de les avoir moins cher, autant dire qu'elle a été vite rentabilisée.
- Des magazines : Que ce soit des magazines économiques, sportifs, humoristiques, touristiques, torche-culs gratuits qu'on trouve dans les transports ou quotidiens nationaux, ceux-ci me permettent de tuer le temps pendant le trajet et de m'occuper pendant que je mange. Peut être utile en cas de manque de mouchoirs (Non je déconne).
- Ma PSP : Pour ceux qui ne connaitraient pas les sens de ces abréviations, il s'agit de la PlayStation Portable, une console de jeux vidéos portable, bien pratique pour les longs trajets en train. Pas très adapté en cas de trop forte luminosité. Dedans, un jeu tourne en boucle (PES 2008).
- Mes lecteurs MP3 : Deux lecteurs MP3 pour deux utilisations différentes... C'est stupide me direz-vous mais c'est la faute des fabricants. Le blanc sert pour la radio (Je suis branché RMC 24h/24h), et le rose pour la musique. Les fabricants du rose n'ont pas jugé utile d'y intégrer la radio... Mais 1 seule paire d'écouteurs pour les 2...
- Des guides touristiques : Je les emmène, mais ils ne me servent quasiment jamais. Généralement, je les consulte avant de partir (après, c'est trop tard...) et les apporte avec moi pour avoir quelques informations historiques sur ce que je vois. Mais ils servent plus à remplir mon sac qu'autre chose...
Évidemment, cette liste n'est pas exhaustive, et toute cette panoplie peut être complétée en fonction de vos moyens financiers.
Pour les pauvres, un bâton en bois et un baluchon suffisent, pour les riches, il est possible de compléter cette panoplie par différents objets :
- Cheval de trot pur sang pour que ca soit moins fatigant.
- Fusil de chasse avec lunette à vision infrarouge rotation inversée et détecteur de mouvement, capteur 10 nm et déclencheur de coup automatique pour se rappeler les bonnes parties de chasses mémorables au Château de Père et Mère, et tirer sur les pauvres le cas échéant.
- GPS haute précision avec connexion permanente aux derniers résultats du CAC40, de l'Euronext et de l'Euribor avec alarme anti-enlèvement raccordée directement aux bureaux d'Interpol.
Vous pouvez aussi emmener votre fidèle Nestor, ce cher majordome, qui se fera une joie de marcher à côté du cheval, prendra les photos pour vous, et ramassera les déchets que vous sèmerez, parce que, vous êtes intransigeant la dessus, polluer c'est mal...
- Mon sac à dos : Que ce soit pour emporter mon casse-croûte, mes magazines, mes billets de train ou encore stocker des pierres ramassées sur des chemins, mon fidèle compagnon me suit partout (il a pas vraiment le choix, il est accroché à mon dos) et ne se plaint jamais.
- Mon appareil photo : Offert par ma chérie pour Noël, il est impossible et inimaginable pour moi de partir sans lui. Il finit toujours la journée déchargé de sa batterie et engrossé d'environ 200 photos (pour les petits séjours) dont 90 % ne valent rien, et certaines sont même purement débiles. Mais sans lui , je ne prendrais pas le même plaisir à visiter.
- Mon portable : Comme tous les djeun's, mon portable me suit. Mais c'est dans les voyages que sa possession prend tout son sens. Il s'agit d'une façon pour moi d'avoir l'heure, de regarder certaines informations (horaires des trains...) et bien sur en cas de problème de prévenir mon entourage. Une sécurité pour moi. Il prend également le relais si l'appareil photo a décidé que sa journée était finie avant que je sois rentré.
- Mon portefeuille : Lui qui contient tous mes papiers importants, un peu de liquide (très rare que j'en aie sur moi), ma carte 12-25, ma carte bleue, cartes de fidélité... Sans lui , je suis un vagabond sans-papiers menacé d'expulsion vers sa banlieue.
- Mes billets de train : A moins que le lieu de visite se trouve en Ile de France, il me faut des billets pour monter à bord d'un train. Ma chère carte 12-25 me permet de les avoir moins cher, autant dire qu'elle a été vite rentabilisée.
- Des magazines : Que ce soit des magazines économiques, sportifs, humoristiques, touristiques, torche-culs gratuits qu'on trouve dans les transports ou quotidiens nationaux, ceux-ci me permettent de tuer le temps pendant le trajet et de m'occuper pendant que je mange. Peut être utile en cas de manque de mouchoirs (Non je déconne).
- Ma PSP : Pour ceux qui ne connaitraient pas les sens de ces abréviations, il s'agit de la PlayStation Portable, une console de jeux vidéos portable, bien pratique pour les longs trajets en train. Pas très adapté en cas de trop forte luminosité. Dedans, un jeu tourne en boucle (PES 2008).
- Mes lecteurs MP3 : Deux lecteurs MP3 pour deux utilisations différentes... C'est stupide me direz-vous mais c'est la faute des fabricants. Le blanc sert pour la radio (Je suis branché RMC 24h/24h), et le rose pour la musique. Les fabricants du rose n'ont pas jugé utile d'y intégrer la radio... Mais 1 seule paire d'écouteurs pour les 2...
- Des guides touristiques : Je les emmène, mais ils ne me servent quasiment jamais. Généralement, je les consulte avant de partir (après, c'est trop tard...) et les apporte avec moi pour avoir quelques informations historiques sur ce que je vois. Mais ils servent plus à remplir mon sac qu'autre chose...
Évidemment, cette liste n'est pas exhaustive, et toute cette panoplie peut être complétée en fonction de vos moyens financiers.
Pour les pauvres, un bâton en bois et un baluchon suffisent, pour les riches, il est possible de compléter cette panoplie par différents objets :
- Cheval de trot pur sang pour que ca soit moins fatigant.
- Fusil de chasse avec lunette à vision infrarouge rotation inversée et détecteur de mouvement, capteur 10 nm et déclencheur de coup automatique pour se rappeler les bonnes parties de chasses mémorables au Château de Père et Mère, et tirer sur les pauvres le cas échéant.
- GPS haute précision avec connexion permanente aux derniers résultats du CAC40, de l'Euronext et de l'Euribor avec alarme anti-enlèvement raccordée directement aux bureaux d'Interpol.
Vous pouvez aussi emmener votre fidèle Nestor, ce cher majordome, qui se fera une joie de marcher à côté du cheval, prendra les photos pour vous, et ramassera les déchets que vous sèmerez, parce que, vous êtes intransigeant la dessus, polluer c'est mal...
vendredi 14 mai 2010
Montargis car destin...
MONTARGIS - 45200
Population : 16 630 habitants (INSEE 2007) Rang : 562e
Aire urbaine : 66 299 habitants (INSEE 1999)
Malheureusement le destin n'a rien à voir la-dedans, et ce n'est pas lui qui a provoqué mon envie de visiter la ville, mais c'est après en avoir vu plusieurs photos sur Internet qui m'avaient paru sympa que j'ai pris la décision.
Ce jour, je me prépare donc à me rendre à Montargis, petite ville de 15 000 habitants située dans le Loiret, que l'on surnomme la Venise du Gâtinais.
La particularité de cette ville est qu'elle se situe sur le Loing. Plusieurs canaux passent donc dans la ville, et certaines maisons ont leurs murs accolés au canal.
En sortant de la gare, je me dirige donc vers le centre-ville, et passe sur le Loing au niveau de l'Avenue du Général de Gaulle. Je passe ensuite devant un petit parc sur ma droite et déjà, j'aperçois le canal de Briare par dessus lequel passent plusieurs passerelles et ponts.
Passerelle et maisons au bord du canal
D'ailleurs les ponts sont l'un des particularités de cette ville qui en compte 131, soit près d'un pour 100 habitants (comme le nombre de grains de riz par somalien). C'est fou ce qu'on peut faire avec les statistiques, on peut en déduire le nombre de ponts pas habitant dans une ville!!
Je me dirige alors à gauche et longe le Canal de Briare, bordé d'arbres et de maisons bien alignées sur la rive gauche. A droite, de superbes maisons et des plantes agrémentent encore le paysage. Tout ceci est très calme, même le petit bateau passant sur le canal ne parvient pas à perturber cette tranquillité. Un peu plus loin, je me retrouve devant une écluse, inutile d'aller plus loin, ca n'a pas l'air très joli. Je tourne alors à droite et gagne le centre-ville par des rues banales.
Le Canal de Briare à Montargis
Une fois dans le centre-ville, qui se compose d'une longue artère très commerçante (peut être trop commerçante), autour de laquelle gravitent des petites rues moins commerçantes. C'est ces rues qu'il faut sillonner pour trouver des curiosités intéressantes. J'arrive alors sur la Place centrale de la ville, la Place Victor Hugo, plutôt bien fleurie en ce jour d'avril. Un peu plus loin, au bord de la place, le canal réapparait, bordé de quelques maisons auxquelles on accède par de charmantes passerelles. Puis le canal s'enfuit en passant sous ... un pont.
Maisons et passerelles au bord du Loing
Je décide ensuite d'aller me perdre un peu dans les rues enjambant le Loing. Voici quelques photos donnant un aperçu du Loing passant au bord des maisons.
Pour clore la journée, je décide de monter au Château de Montargis, terme inexact car du château il ne reste que la Tour Carrée édifiée par Philippe Auguste vers l'année 1200. Je passe donc dans un premier temps devant l'Église Sainte Madeleine érigée en plusieurs fois, à des centaines d'années de différence. Elle fut restaurée en 1863 sous les ordres de Viollet le Duc.
J'arrive donc en bas du château, un petit chemin caillouteux m'invite à y monter. Je le prends mais un panneau m'interdit de marcher au bas des remparts et je dois continuer par un autre itinéraire. J'arrive finalement en haut, mais impossible d'entrer dans le château de la ou je suis. Malgré tout, j'ai une bonne vue de la ville, bien qu'un petit peu basse. Dommage que le tout soit sous fond de barres HLM...
Château de Montargis et les remparts
Je descends, admire un peu les remparts de loin, cherche l'entrée du château mais ne la trouve pas. Il faudrait mieux l'indiquer la prochaine fois, Messieurs les responsables du tourisme. Cela n'entâche pas l'excellente impression par la ville. Il est alors temps de rentrer, je me dirige alors vers la gare, marquant ainsi la fin de cette journée.
Pour résumer, Montargis est une ville sympathique, au cadre accueillant et charmant du à la présence du Loing. C'est également une ville très jeune (c'est incroyable le nombre de 15-25 ans que l'on peut trouver dans cette ville!!). On regrettera le fond d'immeubles HLM, plutôt mal conservés. Cela dit, aucune impression d'insécurité ne se dégage de Montargis.
Maisons à pans de bois, rue de la Pêcherie
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mercredi 28 avril 2010
Des Crépy en Valois...
CREPY EN VALOIS - 60800
Population : 14 461 habitants (INSEE 2007) Rang : 586e
Aire urbaine : rattachée à Paris (INSEE 1999)
Aujourd'hui, ce 1er Avril, je décide de partir à quelques encablures de l'Ile de France, à Crépy en Valois, dans l'Oise (60).
En sortant de la gare, ce matin la, à 10h30, je me dis que c'est effectivement une blague (on est le 1er avril). Je me retrouve à la sortie de la gare, dans un endroit tellement moche qu'il est difficile de se dire qu'il y a quelque chose d'intéressant à voir dans cette ville. Je me dirige tout de même vers ce qui s'apparente au centre-ville. Celui-ci est mort à cette heure ci. Je me demande : "Les chômeurs ne sont ils pas levés ou les ouvriers sont ils tous déjà à l'usine?". Un fou chantant à tue-tête dans la rue me tire de mes pensées. Celui-ci à l'air d'être connu dans la ville car personne ne bouge, personne ne le regarde bizarrement (il ne se fait même pas lyncher!! ou va le monde??). Arrivé à un petit croisement, j'entrevois une rue qui tourne sur la gauche, vers la campagne. Je m'y dirige, et débouche sur le Chemin des Remparts. Ca y'est!! J'ai trouvé quelque chose d'historique!! Je me balade devant les remparts, plutôt bien conservés, dans un endroit si tranquille qu'on ne se croirait pas dans une ville de 15 000 habitants. Je fais le tour et m'approche du centre ancien, par une rue très jolie, la rue Goland et je passe sous la Porte Saint Agathe.
La rue Goland
Dans le centre ancien, le calme est vraiment le mot d'ordre. Pas un bruit de voiture, que le gazouillis des oiseaux. Vraiment bluffant un tel calme. Les rues du centre-ville sont vraiment sympathiques, toutes du même style, provenant certainement de la même sorte de pierre. Personne dans les rues pour mon plus grand bonheur. Chose étonnante dans cette ville ancienne, la plupart des maisons et immeubles sont de petites constructions, le plus souvent ne dépassant pas deux étages.
Rue du centre ancien
Une rue me permet de quitter le centre ancien, et m'amène à l'extérieur de la ville. De la, j'ai une bonne vue sur des remparts, l'Église Saint Denis ainsi qu'une sorte de parc se trouvant devant les remparts. Je reviens alors vers la ville, et me dirige vers l'Église Saint Denis, qui me tend les bras. Et la c'est une déception. Elle qui semblait impressionnante de loin, s'avère finalement petite et mal placée. Derrière moi, en regardant vers l'Église, se trouve les restes de l'Abbaye Saint Arnoul fondée en 1006 pour protéger les reliques de Saint Arnoul. Celle-ci n'étant ouverte que le dimanche, il m'a donc été impossible de la visiter. Dommage...
Une partie des ruines de l'Abbaye Saint Arnoul et l'Église Saint Denis
Après avoir quitté les deux monuments religieux, je flâne à nouveau dans le centre ancien, je passe devant le Musée de l'Archerie et du Valois (fermé lui aussi...) et me dirige vers la dernière curiosité et pas des moindres, la Collégiale Saint Thomas de Canterbury. Édifiée en 1182, elle servit de poste d'observation aux anglais lors du siège de la ville en 1432. Il s'agit d'une église dont il manque l'un des deux clochers, l'autre culminant à 50 mètres. Il s'agit d'une superbe oeuvre, bien que l'état de conservation soit plutôt moyen.
Collégiale Saint Thomas de Canterbury
Passons maintenant à ce qui fâche. N'oublions pas qu'il s'agit la d'une ville ouvrière, proche du Nord de la France, avec donc tout ce qui va avec. Une ville donc peu dynamique, avec des commerces plutôt morts et deux quartiers vraiment distincts, on peut même parler de 2 Crépy en Valois : Une partie historique et plutôt sympathique et une autre partie partie complètement décrépie et très laide vers la gare. D'où le jeu de mots du titre...
En conclusion, il s'agit d'une ville avec un passé assez important, mais qui reste aujourd'hui trop ouvrière pour pouvoir se distinguer. Par ailleurs, la campagne aux alentours n'est pas jolie.
Remparts
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mardi 6 avril 2010
Jeu, Sète et Match...
SETE - 34 200
Population : 43 636 habitants (INSEE 200è) Rang : 157e
Aire urbaine : 66 177 habitants (INSEE 1999)
Août 2009, nous décidons d'aller voir le soleil de la Méditerranée pour une petite semaine de vacances. N'ayant ni permis de conduire, ni voiture, le choix se restreint considérablement. Les critères de sélection de la ville étaient donc les suivants : présence d'une gare SNCF, proximité de la mer, différents loisirs à faire et ville de taille assez importante. Nous trouvons finalement une location dans l'Hérault, à Sète, premier port de pêche de la Méditerranée et 11eme port français. Avec ses 40 000 habitants, il s'agit d'une ville majeure du département disposant de nombreux atouts que je développerais au fil de cet article.
Après plusieurs heures de train, nous arrivons en gare de Sète. A peine sortis du TER, une chaleur moite et étouffante nous assaillit. Pour nous, petits parisiens, c'est un véritable choc! Après avoir rencontré nos logeurs et visité la maison, nous décidons d'aller faire un petit tour dans le centre-ville et à l'Office du Tourisme. La chaleur est au rendez-vous et ne nous lâchera pas de la semaine. Après une courte prise de connaissance de la ville, des activités et curiosités nous rentrons et préparons notre programme du lendemain.
Canal Royal de Sète, dans le centre ville
Et le lendemain, nous décidons d'aller flâner dans le centre ville et d'aller voir les jeunes jouteurs. Eh oui car nous sommes tombés en pleine semaine des joutes de la Saint Louis, si célèbres et si importantes dans la culture sétoise. J'explique pour ceux qui ne connaissent pas le principe des joutes. Deux bateaux à rames qui se croisent avec une plate-forme en avancée sur l'eau (celle-ci est à l'arrière du bateau). Sur cette plate-forme, un jeune jouteur tient une lance qu'il doit garder sous l'aisselle et tenter de frapper dans une partie spécifique du pavois (bouclier) de son adversaire dans le but de le faire tomber à l'eau. Des juges sont la pour décider si le coup porté est valable ou non et peuvent prononcer une disqualification. Plusieurs passages sont effectués jusqu'à ce que l'un des participants tombe à l'eau ou que les juges prononcent la disqualification de l'un des participants. J'espère avoir été assez précis et synthétique à la fois.
Bateaux et jeunes jouteurs se préparant à se croiser et à attaquer
L'entrée en lice des jeunes jouteurs marquait l'ouverture des joutes de la Saint Louis. Une fanfare composée de trompettistes et des participants a donc traversé la ville pour se rendre au canal royal où à lieu la compétition. En regardant les petits jouteurs, on sent l'envie, la détermination dont ils font preuve, et la tristesse lorsqu'ils perdent. Il faut également noter que les joutes sont fondées sont des valeurs exemplaires : fair-play, respect de l'adversaire et courage. Des valeurs qu'on voit de plus en plus rarement au sein de la société française.
Jeune jouteur tombé à l'eau après un combat
Après avoir passé la journée dans les gradins et vu de nombreuses catégories de jeunes s'affronter, nous décidons de rentrer au gîte, faire un peu les cons dans la piscine (hey, c'est les vacances!!). Le lendemain, nous décidons de prendre les petits chemins de forêt pour aller voir le cimetière où repose le plus célèbre chanteur sétois, Georges Brassens, véritable icône là bas. Le chemin pour y aller est magnifique car il se trouve un peu en hauteur, et nous permet d'avoir une vue splendide sur l'étang de Thau. Le bleu intense du lac et le vert des feuillages donnent un rendu superbe.
Vue de l'étang de Thau depuis la forêt des Pierres Blanches
Après avoir traversé la forêt des Pierres Blanches et être redescendus vers la ville, nous avons trouvé ce que nous cherchions : le cimetière Le Py dans lequel est enterré Georges Brassens. Après avoir pas mal galéré à travers les tombes pour trouver celle de Georges Brassens (rien ne ressemble plus à une tombe qu'une autre tombe), nous tombons finalement sur un panneau qui indique celle de Brassens. Encore quelques minutes de galère (on trouvait plus les panneaux indicateurs), et nous voila devant la tombe de l'illustre chanteur, un peu gênés de la prendre en photo (on est dans un cimetière tout de même).
Tombe de Georges Brassens dans le cimetière Le Py
Nous quittons ensuite le cimetière pour nous diriger vers le quartier des Quilles, un quartier très excentré du centre-ville, plutôt récent. Bordé par la mer, c'est un endroit sympathique bien qu'assez éloigné du centre. Nous nous posons sur la plage, testons un peu la mer (plutôt froide malgré que ce soit la méditerranée). De la plage, il nous était possible de voir le Mont Saint Clair.
Vue du Mont Saint Clair depuis la plage de la Corniche
Après avoir profité de la plage, mangé une petite glace à la terrasse d'un café, nous rentrons au gîte complètement épuisés.
Le lendemain, après avoir profité de la journée pour ne rien faire, une grosse fin de journée est prévue : L'ascension du sommet le moins haut du Mont Saint Clair. Bien que celui-ci ne s'élève qu'a 175 mètres de hauteur, le chemin pour y accéder est très difficile. Essayez de gravir un chemin très pierreux qui monte beaucoup avec des tongs!! Nous l'avons fait! 45 minutes de marche tranquille et nous voila au sommet. De la, la vue sur la plage de la corniche qui relie Sète à Agde est absolument magnifique et le panorama qui s'étend à os yeux avec la mer d'un côté et l'étang de Thau de l'autre avec au milieu la plage est une vision splendide. Difficile de s'arracher la contemplation de cette merveille.
Vue de la plage de la corniche et des vignobles depuis le Mont Saint Clair
Mais le soleil commence à se coucher, nous décidons donc de redescendre rapidement. En tentant de prendre des photos du soleil couchant, je m'aperçois que le soleil descend à vue d'œil. Quelques secondes auparavant, je le vois dans mon écran d'appareil photo, quelques secondes après, il a disparu derrière les arbres... Bluffant!! La descente étant plus rapide que la montée, nous arrivons de nuit, mais sans se perdre dans la forêt (j'avais semé des chips de toute façon...).
Soleil couchant sur l'étang de Thau
Le lendemain, nous décidons d'aller au point culminant du Mont Saint Clair. Nous reprenons le même chemin, mais cette fois prenons le chemin des Pierres Blanches qui nous emmène donc au sommet du Mont Saint Clair. Contrairement à l'autre sommet, de ce point de vue la, nous voyons la ville dans tout son ensemble, encadré par l'étang de Thau d'un côté, et la mer de l'autre. Nous visitons la petite chapelle et la Croix, avant de retourner au premier sommet. Nous nous installons à une petite guinguette et mangeons de délicieuses saucisses et poulet grillés. Un régal. Nous rentrons de nuit par un chemin routier. La nuit nous permettra d'observer des sortes de petits geckos.
Vue de la Croix au sommet du Mont Saint Clair
Dernier jour, avec la visite complète du centre-ville. Les canaux, et particulièrement le Canal Royal, le plus beau et le plus grand de tous. Détour ensuite par le Théâtre Molière, à l'architecture classique mais différente du reste de la ville. Nous allons ensuite voir le Théâtre de la mer, un ancien fort construit par Vauban (capacité 2000 places avec vue sur la mer en toile de fond) et nous nous incrustons dans une sorte de fête. Devant l'impossibilité de gratter un peu à bouffer, nous repartons.
Nous nous rendons ensuite au môle Saint Louis, qui accueille le feu construit en 1948.
Le Canal Royal et, au fond, le Mont Saint Clair
Pour terminer, visite de l'Espace Georges Brassens, musée crée à sa gloire comprenant de nombreux objets lui ayant appartenu, guitares, feuilles de brouillons de chansons ainsi que des casques audio ou on peut l'entendre parler (pas de l'au-delà, des voix enregistrées) Intéressant et permet de mieux découvrir l'homme bien qu'il était et ses chansons.
Nous visitons ensuite le MIAM, Musée International des Arts Modestes. Des décors en vitrines crées par des récupérations d'objets du quotidien. Génial et cela rappelle vraiment des souvenirs (les emballages de bonbons, gâteaux, les figurines de jeux, petites voitures...) A ne pas rater en allant à Sète!!
Quai de Lattre de Tassigny
Sète est vraiment une ville typique du Sud. Les gens vivent torse nu, l'ambiance est très méditerranéenne. On regrettera que certains endroits de la ville soient très délabrés (certaines maisons tombent presque en ruine) et les rues sont très sales. On trouve facilement de quoi s'occuper et la présence du Mont Saint Clair, vous fait être à la campagne tout en étant en ville. On notera que le soir, beaucoup de motos roulent en ville, et cela fait un bruit infernal. Le réseau de bus est assez limité, notamment dans les heures de passage de ceux-ci.
Le Théatre de la Mer
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Théâtre de la Mer
Il est où ton Château Thierry?
CHATEAU THIERRY - 02 400 -
Population : 15 359 habitants (INSEE 2007) Rang : 565eme
Aire urbaine : 32 401 habitants (INSEE 1999)
Comme son nom l'indique, on s'attend effectivement à trouver un château dans cette ville de 15 000 habitants du sud de l'Aisne (02). En sortant de la gare ce jour là (j'étais tout seul), j'avais donc dans l'idée de voir un château, ou du moins les vestiges d'un château. En remontant vers le centre-ville au feeling (c'est ma méthode d'orientation préférée), on a pas vraiment l'impression d'être dans une ville aux forts accents historiques. Après avoir franchi la Marne et avalé les rues Carnot et du Général de Gaulle, on débouche sur la place de l'Hôtel de Ville, malheureusement gâchée par un grand parking central. Le tout est plutôt bien fleuri avec des géraniums aux balcons de l'Hôtel de Ville et sur la statue en forme de zgeg. Le tout est plutôt joli, d'autant que derrière, on peut d'ores et déjà apercevoir les remparts de l'ancien château.
Place de l'Hôtel de Ville de Château-Thierry
Il est alors temps de monter l'escalier menant aux ruines du château. Une centaine de marches plus tard, me voila sur le chemin des remparts et la vue sur la ville commence à être déjà sympathique. Le chemin est désert, le temps est doux, on se sent bien, calme, apaisé. Les remparts majestueux bien qu'en partie détruits, se dressent devant moi, fiers de leurs 900 ans d'âge. Devant eux, on pense à ce qu'ont dû endurer les hommes pour transporter ces lourdes pierres les unes sur les autres.
Anciens remparts et tour datant du XIIe siècle
Quelques minutes plus tard, la Porte Saint Jean se trouve devant moi, m'invitant à entrer dans l'enceinte du château. Passant sous cette porte datant du XIVe siècle, je remarque d'anciennes geôles (j'imagine parfaitement l'horreur que d'être enfermé dans ces souricières, attendant un éventuel jugement voire la peine de mort). Une légère montée et me voila effectivement dans l'enceinte du château. Celle-ci est très grande, et des arbres ont repoussé dans les ruines inutilisées.
Porte Saint Jean
Je m'approche alors des remparts, et jette un coup d'œil à la vue. Celle-ci est superbe, on aperçoit toute la rive gauche de la ville et même la plaine picarde aux alentours. On comprend mieux pourquoi le château fut construit à cet endroit précis. Depuis le château, il est donc facile de repérer l'assaillant et d'avoir le temps de préparer sa défense. Malheureusement excepté les remparts, les tours et les portes, il ne reste rien du château majestueux qu'était ce château dont le premier donjon (qui n'existe plus aujourd'hui) fut construit au VIIIe siècle par le grand Charles Martel. Il est à noter que la ville de Château Thierry porte ce nom car le château fut construit pour le roi Thierry IV.
Vue de la rive gauche de Château Thierry et de la plaine picarde
Un petit tour de l'autre coté des remparts pour admirer la vue sur la rive droite de la ville et sur l'église Saint Crépin. On aperçoit également le Monument Américain au fond, que je n'ai malheureusement pu aller voir, mes pauvres jambes n'ayant pu me conduire si loin.
Vue de la rive droite de Château Thierry
La journée avançant à grands pas, je prends la direction de l'Église Saint Crépin, qui du haut de ses 36 mètres surplombait les maisons avoisinantes. Une petite déception cette église. Bien qu'elle ait un passé plutôt fourni, elle n'est malheureusement pas très jolie, et pas véritablement bien conservée. Un petit passage ensuite par les rues piétonnes plutôt banales, je me dirige vers la Maison, du natif de Château Thierry le plus connu, Jean de la Fontaine. Et évidemment, comme à Chartres, la chance semble être ailleurs qu'avec moi. La maison de Jean de la Fontaine est en travaux, je ne pourrais donc pas me targuer d'être entré dans la demeure du roi des fables. Je me consolerais avec la statue du fabuliste, proche de la Marne et bien fleurie.
Statue de Jean de la Fontaine
Pour résumer, Château Thierry est une ville sympathique où les gens semblent plutôt gentils et ou règne une bonne ambiance. Le patrimoine historique est intéressant mais peu fourni malheureusement, excepté le château. Enfin, sa proximité de Paris, tout en restant une ville importante de province en fait une valeur sûre pour l'exode rural des parisiens.
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